Les entités fédérées ont effectué un travail intensif afin de pouvoir mettre en place une analyse des sites web du secteur public. C’est un beau travail de collaboration qui s’est mis en place, pour pouvoir avancer de concert, avec les mêmes outils, dans l’accompagnement des sites publics vers une meilleure accessibilité.

Après ces deux années de partenariat, l’État belge fait un premier bilan de son accessibilité en ce 23 septembre, jour de l’accessibilité numérique :

  • Plus de 600 sites ont été audités de façon automatisée et ont reçu un rapport sur leur niveau de conformité allant de non-conforme à partiellement conforme. Certains sont même totalement conformes suite à un audit approfondi.
  • Les sites ont été sélectionnés grâce à un partenariat avec le Belgian Disability Forum pour préciser leurs priorités et ensuite, selon les critères de catégorie (Gouvernement et Administrations, Justice, Enseignement, Services essentiels de base, Emploi et Fiscalité, Protection de l’Environnement, Logement et équipements collectifs, Loisirs et Culture, Santé, Transports, Ordre et Sécurité publique, Protection sociale), de niveau de pouvoir, et de fréquence d’utilisation.
  • Sur ces 600 sites, 27 % seulement avaient une déclaration d’accessibilité. Celle-ci est obligatoire sur tous les sites et application mobile du secteur public et peut se faire simplement grâce à l’assistant de création que nous mettons à disposition.
  • Les applications mobiles du secteur public sont également sous la loupe depuis cette année. Elles reçoivent de leur côté un rapport d’audit approfondi qui peuvent leur permettre d’accéder à un niveau allant de non-conforme à totalement conforme.

Les erreurs les plus fréquemment rencontrées sont les suivantes :

  1. Manque de contraste dans les textes et les images, (1.4.3. Contraste
  2. Erreurs dans la structure du menu (comme manque de logique dans les titres et sous-titres, tables des matières mal-conçues, erreurs dans les formulaires à compléter, (1.3.1. Information et relations)
  3. Manque de description d’images, (1.1.1. Contenu non-textuel)
  4. Manque de description des champs de formulaire, manque de description de page web intégrée, (4.1.2. Nom, rôle et valeur)
  5. Manque de liens pour bypasser les menus et directement joindre le contenu. (2.4.1. Contourner des blocs)

Plusieurs projets sont actuellement en cours d’élaboration avec l’ensemble des entités fédérées :

  • La mise en place d’une nouvelle grille d’analyse permettant un aperçu plus fin du niveau d’accessibilité de chaque site ou application ainsi que d’un label public d’accessibilité,
  • Une plus grande précision dans les rapports d’audit de façon à donner des pistes de correction simple et rapide à mettre en œuvre,
  • Une collaboration plus étroite avec les acteurs de terrain comme la Cawab, Eqla, afin d’avancer ensemble, au plus près des citoyens pour des services publics encore plus accessibles,
  • Développement des partenariats avec d’autres états membres (Pays-Bas, Luxembourg, France) afin de développer des approches communes,
  • La mise en place de formations standardisées sur l’accessibilité visant les responsables de contenus et créateurs de sites web,
  • Mise en place d’une plateforme centralisée et mutualisée reprenant l’ensemble des déclarations d’accessibilité,
  • La mise en ligne d’un formulaire permettant de faire état d’une plainte sur l’accessibilité numérique d’un site ou d’une application,
  • L’ouverture de nos outils de contrôles à l’ensemble des responsables de sites.

Conclusions :

Nous nous attendions à ce premier bilan. Il peut sembler mitigé mais représente un état des lieux de l’accessibilité numérique en Belgique. Il met en évidence notre point de départ, cette période ayant surtout permis la sensibilisation et la formation des responsables de sites web publics à l’accessibilité numérique.

Nous pouvons déjà observer des évolutions dans la prise en charge de cette question, l’apparition de critères d’accessibilité dans les marchés publics, les demandes spontanées d’audit de sites ou d’applications mobiles, la présence de déclaration d’accessibilité dans de plus en plus de sites etc. Nos projets révèlent également que nous avons encore beaucoup d’idées à mettre en place, nous souhaitons pouvoir faire état d’un bilan bien plus positif l’an prochain.

Nous sommes très optimistes quant à l’amélioration de l’accessibilité numérique des sites web publics et donc l’accès à l’information et aux services publics pour tous les citoyens !